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Résultats pour " Grimm "

Flore Vesco, L’Estrange Malaventure de Mirella

Mirella, « des pieds à la tête de guenilles accoutrée », est porteuse d’eau dans la bonne ville d’Hamelin, sur les rives de la Weser. A une date incertaine de la fin du XIIIe siècle, sous le règne de Rodolphe de Habsbourg. Primesautière, insolente, généreuse, la jouvencelle de 15 ans ne s’en laisse pas conter, ni par les échevins, ni par les mendiants, ni par tous ceux qui se situent entre les deux. Hamelin ? N’est-ce pas cette ville envahie par les rats, dont un joueur de flûte, grugé par les autorités, emporte les enfants ? Et si les frères Grimm n’avaient pas dit toute la vérité ? Ces rats, au Moyen Age, quel mal annoncent-ils de ville en ville ? La peste, la peste, la terrifique peste… Mirella affronte moult périls : De qui est-elle réellement la fille ? Pourquoi la dit-on sorcière ? Qui est cet intrigant homme en noir ? N’est-ce pas bien dangereux de s’en éprendre ? Quant à danser avec lui… Est-ce valse ou danse macabre ? Mirella, ce sont aussi des chansons naïves – Mi, Ré, La – pour la plus grande joie des petits enfants et le réconfort de ses amis les lépreux.
Flore Vesco réinvente le conte – et joue des mots avec son talent habituel. Bien malin celui qui, sans s’aider du lexique en fin de volume, saura discerner d’un coup d’œil les termes empruntés au Moyen-Age et les créations farfelues et oh combien ! réjouissantes de Flore Vesco.

Adolescents

Flore Vesco, L’Estrange Malaventure de Mirella, L’Ecole des Loisirs, coll. « Médium + », 2019, 215 p., 15,50 € — Imprimé en France

Rika Lesser et Paul O. Zelinsky, Hänsel et Gretel

Rika Lesser et Paul O. Zelinsky, Hänsel et Gretel

« Il était une fois un pauvre bûcheron qui vivait à l’orée d’une grande forêt. Il arrivait avec peine à subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants, Hänsel et Gretel, et cela le rendait malheureux. Un jour, il ne resta rien à manger dans leur maison à l’exception d’une miche de pain, et le bûcheron devint terriblement inquiet. » Le célèbre conte recueilli par les frères Grimm est ici raconté par la poétesse américaine et germaniste Rika Lesser, et illustré par les huiles et les aquarelles de Paul O. Zelinsky. Une adaptation, donc, mais qui ne tombe pas dans le piège de la mièvrerie. Mystère, émotion, angoisse, inquiétude… et gourmandise devant la maison en pain d’épice, il y a de quoi trembler à chaque page pour Hänsel et Gretel. L’ouvrage a reçu diverses récompenses, dont le prix Caldecott en 1985.

Dès 6 ans

Rika Lesser et Paul O. Zelinsky, Hänsel et Gretel, adapté par Gaël Renan,Editions du Genévrier, coll. « Caldecott », 2016, 35 p., 18 €

Rascal, Hänsel et Gretel

Rascal, Hänsel et Gretel

Une version du conte de Grimm…  sans texte ni parole ! A vous donc, adultes, de bien vous remémorer le conte avant de le raconter. Car il ne s’agit pas de se tromper ni d’inverser les épisodes ! Pas plus que de sauter des pages pour mettre directement la sorcière au four !
Si Rascal a choisi ce noir et ce blanc assez inquiétants, sa technique rappelle, sans les pasticher, les « silhouettes » très à la mode dans les salons bourgeois que les frères Grimm, Jakob et Wilhelm, fréquentaient au XVIIIe siècle.

Dès 3 ans

Rascal, Hänsel et Gretel, Ecole des Loisirs, coll. Pastel, 2015, 28 p., 10,50 €

 

Jon Arnason et A. K. Asbjörnsdottir, Les Elfes d’Islande

Jon Arnason et A. K. Asbjörnsdottir, Les Elfes d’Islande

« Ce qui m’a été caché sera à jamais caché aux hommes. » Telle est la réponse que fit l’Eternel à Ève, qui ne lui avait présenté que trois de ses enfants – ceux à qui elle avait eu le temps de faire un brin de toilette. Les autres ? Selon la légende, ils devinrent des elfes, « vivant dissimulés dans les recoins des montagnes d’Islande ». Cachés, mais néanmoins attentifs à ce qui se passe dans le monde des hommes, quitte à les asticoter – ou à les aider, c’est selon. On notera que tradition et religion font ici bon ménage, l’Église islandaise ne s’offusquant pas de la présence des elfes – capables qu’ils sont d’instruire un jeune garçon afin qu’il devienne prêtre.
Ce volume regroupe sept contes réunis par Jon Arnason (1819 — 1888) qui est au légendaire islandais ce que les frères Grimm sont au monde des contes germaniques. La traduction-adaptation permet une lecture à haute voix. Les illustrations de Florence Helga Thibault, très colorées, font penser aux textiles islandais, et ensoleillent ces contes du pays de la neige.

Dès 5 ans

Jon Arnason et A. K. Asbjörnsdottir, Les Elfes d’Islande, illustrations de Florence Helga Thibault, Editions Eponymes, 2013, 36 p., 12 €

Peter Christian Asbjornsen et Jorgen Moe, Contes de Norvège

Peter Christian Asbjornsen et Jorgen Moe, Contes de Norvège

A l’est du Soleil et à l’ouest de la Lune, se dresse un château. Un prince y est retenu, qui doit épouser, bien malgré lui, une princesse au long nez. Sauf si… sauf si « la jeune fille », la belle jamais nommée, celle-là même qui a causé le malheur du prince-ours, parvient à le délivrer. Ce conte norvégien fait partie d’un corpus restitué dès la fin du XIXe siècle par Peter Christian Asbjornsen et Jorgen Moe. Véritables émules des frères Grimm, ces savants romantiques firent le lien entre les traditions les plus anciennes de l’ère païenne et la littérature. Les huit contes de ce volume sont illustrés par des œuvres de Kay Nielsen (1886–1956), brillante synthèse entre l’art nouveau et l’art populaire scandinave.
Un très bel ouvrage, que Madame la Chouette a trouvé au pied du sapin. Et vous, quels livres ont-ils fait le bonheur de vos jeunes lecteurs ? N’hésitez pas à me faire partager vos trouvailles et vos coups de cœur !

Dès 10 ans, ou à lire en famille

Peter Christian Asbjornsen et Jorgen Moe, Contes de Norvège, illustrés par Kay Nielsen, Ed Corentin, 2011, 112 p., 22,50 €

 

Sarah Gibb, Raiponce

Sarah Gibb, Raiponce

« D’après l’œuvre originale des frères Grimm », précise la couverture ! Écrit par, adapté par, traduit par… trois personnes différentes, on pouvait s’attendre au pire ! Eh bien non, ce Raiponce est une adaptation fort honnête du conte traditionnel allemand. L’anglaise Sarah Gibb a modéré son goût pour les princesses rose paillettes. Ses illustrations mêlent des silhouettes de théâtre d’ombre et des coloris acidulés, avec une touche d’humour qui rassurera les fillettes aux longs cheveux.
Une manière d’anticiper sur le Walt Disney de l’hiver qui risque, lui, de vous faire dresser les cheveux sur la tête. Si j’en crois la bande-annonce, le prince brigand est d’une niaiserie à tomber, et la princesse, une championne du lancer de poêle à frire… Espérons que les enfants ne confondront pas les nattes de leur petite soeur avec un lasso ou avec la queue du Marsupilami. Quelle salade !

Dès 6 ans

Sarah Gibb, Raiponce, Gallimard Jeunesse, 30 p., oct. 2010, 13 €.