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Père Castor

Adeline Ruel, Les Fruits de mon jardin

Fraise, pomme, cerise, orange, figue : quel régal ! Un régal sous la langue, mais aussi pour les yeux ! Comment se développe une fraise ? Où se cachent les pépins de la pomme ? Chaque double page présente un fruit, ses fleurs ou son arbre, et un rabat permet de le découvrir dans toute sa splendeur. Miam, miam ! Il n’y a plus qu’à prendre son petit panier pour aller soit au verger, soit au marché.

Tout-petits

Adeline Ruel, Les Fruits de mon jardin, Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2021, 12 p. cartonnées, 9,50 € — Imprimé en Chine

Roger Frison-Roche, Premier de cordée

« Oncle, dites-moi, si c’était ?
— Tais-toi, gamin, tais-toi. Je sais ce que tu penses… Hélas ! Tout est possible dans notre métier, mais que ton père soit tombé aux Drus, ça, non ! Il les a faits plus de trente fois… Un autre, peut-être, mais pas lui ! »
Pierre, « le garçon à Jean des Moussoux » ne tardera pas à apprendre la terrible nouvelle : c’est bien « son père, Jean Servettaz […] considéré comme le meilleur des guides de la nouvelle génération » qui est tombé ce jour-là. Cette journée va décider du destin du jeune Pierre : il ne sera pas hôtelier mais reprendra le flambeau. Mais, quand il s’agit de retrouver le corps de son père, voilà que le vertige s’invite…
Alors, bien sûr, on cherchera aujourd’hui des vaches dans Courmayeur, les sacs de guide « taillés dans ce solide cuir du Valais » sont depuis longtemps au musée, les piolets ont autant raccourci que les glaciers, l’hélico a le plus souvent remplacé les caravanes de secours, mais le plus important demeure : cette fascination des hommes pour la haute montagne. Et des Ravanat, entendez des Ravanel, il y en a toujours dans le massif, pour soutenir les « monchus » dans leurs efforts et leur faire découvrir la magie des sommets.
Un grand classique de la littérature de montagne, souvent réédité depuis 1946.

Dès 12 ans

Roger Frison-Roche, Premier de cordée, Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2022, 448 p, 8,20 €

Sandra Nelson, Matriochka

« Dans la forêt de Semenov, vivaient Ivan et Natacha, modestes moujiks, et leurs cinq filles. Aussi belles que douces, elles s’entendaient à merveille et ne se quittaient jamais. D’une ressemblance saisissante, seule leur taille successive les distinguaient. » Mais chacune avait un don bien à elle – et heureusement, car, face à la sorcière Baba Yaga, un seul don d’une seule demoiselle, cela ne pèserait pas lourd… Ce conte russe, si joliment illustré, apprendra pourquoi il est important de savoir cuisiner, chanter, coudre et … jouer aux échecs, sans oublier l’art de lire dans les pensées d’autrui. En effet, qui est vraiment Baba Yaga ? Ces cinq jeunes filles, ce sont bien sûr les fameuses « poupées russes » que l’on découvre cachées l’une dans l’autre, et qui n’ont donc aucune raison d’être contrefaites sous diverses figures pour devenir de stupides objets attrape-touristes. Courageuses jeunes filles russes de légende, elles sont, et c’est ainsi qu’elles doivent rester !

Dès 4 ans

Sandra Nelson, Matriochka, illustrations de Sébastien Pelon, Flammarion Jeunesse, Père Castor. 2 formats : 2009, réédition 2021, cartonné, 32 p., 13,50 € — 2018, broché, 5,25 €

Adeline Ruel, Les petites leçons de choses de mon jardin

Dans mon jardin vit tout un monde. Il suffit d’ouvrir les yeux et d’observer. Prenons le temps… Regardons… Il y a les animaux que nous aimons tous : les mésanges avec leur plastron jaune ou leur aigrette ; les coccinelles, avec 2, 7, 10 ou 22 points ; le hérisson et les grenouilles, pas si faciles à voir. Mais cet album se penche, tout comme les petits curieux, sur les limaces, les fourmis et même… les gendarmes ! Ce sont des punaises, mais sans odeurs, qui mangent les pucerons er les fruits du tilleul. Mais ce sont surtout ces bestioles braiment bizarres qui se cachent sous les pierres et se sauvent dans tous les sens quand on les taquine. Mais savez-vous à quoi ressemble une argiope ? Textes et dessins se complètent, tous aussi clairs et colorés, pour nous aider à mieux connaître ce parc animalier miniature qu’est notre jardin ! Si le titre se réfère à ceux des anciens manuels scolaires, le contenu est bien sûr très actuel dans l’approche scientifique des écosystèmes.

Dès 6 ans

Adeline Ruel, Les petites leçons de choses de mon jardin, Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2022, 32 p., 12,90 € — Imprimé au Portugal

Flore Brunelet, Les écrans, c’est pour les grands

Si c’est la dame du livre qui le dit… Voilà une autorité qui, parfois, peut venir en aide aux parents. C’est le cas avec cet album écrit par Flore Brunelet, psychologue, et illustré par sa fille Madeleine. Un charmant bambin à lunettes nous conduit chez lui, à hauteur de son bout du nez. Alors, oui, « à la maison, il y a un ordinateur, une télé, deux téléphones, deux tablettes. Je sais que c’est pour les grands mais moi j’aimerais bien qu’on me les prête. Papa et Maman ne sont pas d’accord, ils ne veulent pas partager. » Et si la dame qui a écrit le livre ne suffit pas à convaincre, c’est le docteur qui vient à la rescousse. « Courir, jouer, imaginer ! plein de choses que les écrans ne peuvent remplacer. » Après ses sages conseils, notre chenapan va cacher les écrans de ses parents – seraient-ils devenus dépendants ? Le texte comme les dessins évitent tout côté moralisateur pour énoncer un simple constat : l’exposition aux écrans nuit au développement des jeunes enfants et peut avoir de graves répercussions sur leur santé. Connaissez-vous la règle des 3 /6 / 9 / 12 ?

Dès 3 ans, et surtout pour les parents

Flore Brunelet, Les écrans, c’est pour les grands, illustrations de Madeleine Brunelet, Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2022, 24 p., 6,50 € — Imprimé en Chine

Pierre Coran, Siegfried et le Dragon

« Il y a très longtemps, dans une grotte des bords du Rhin, vivaient Mime, un forgeron nain, et Siegfried, un jeune géant.
Un jour, Siegfried dit à Mime :
— Depuis des années, tu promets de me forger un glaive pour combattre les dragons.
— Je sais, s’écrie Mime. Ton glaive est prêt… Vois, jamais je n’ai réussi une aussi belle arme. »
Mais l’épée se brise, ce qui éveille la colère de Siegfried. Mime s’est moqué de lui. Le jeune géant exige de lui de savoir qui il est et d’où il vient. De révélation en révélation, Siegfried, armé de l’épée de son père, va affronter le dragon, se débarrasser de Mime et découvrir la belle Brunehilde qui « dort à jamais dans un cercle de feu ». Pierre Coran s’est inspiré de l’opéra de Wagner et de la Chanson des Niebelungen pour tracer à grands traits le portrait de ce héros, un « jeune géant » auquel les enfants sauront s’identifier. Charlotte Gastaut s’est surpassée pour nous offrir un Siegfried blond comme les blés, un Mime empêtré dans une barbe et des cheveux bleus, un dragon aux anneaux dorés et une Brunehilde en cavalière diaphane mais déterminée. L’éditeur et l’imprimeur ont fait un travail d’une précision remarquable : l’Or du Rhin demandait bien des teintes dorées aussi rutilantes. Une adaptation particulièrement réussie !

Dès 6 ans

Pierre Coran, Siegfried et le Dragon, illustrations de Charlotte Gastaut, Père Castor Flammarion Jeunesse, 2021, 32 p., 14 € — Imprimé au Portugal

Bernard Friot, La Princesse et les trois cadeaux

Une princesse à marier. Dans le royaume voisin, trois princes, tous trois amoureux de la princesse. « Comment vous départager ? » demande le roi – le papa de la princesse. « Je ne veux pas que vous vous battiez, alors voici ce que je propose : je donnerai ma fille à celui d’entre vous qui lui fera le plus beau cadeau. » Et chacun de revenir avec un objet merveilleux et doté de pouvoirs magiques : une longue-vue, un tapis volant et… trois grains de raisin. La longue-vue permet à l’un de voir que la princesse est malade, le tapis permet aux trois frères de la rejoindre très vite, et les grains de raisin parviennent à la sauver. Mais qui a gagné sa main ? Le conte italien fait ici une jolie pirouette : car l’élu de son cœur est « un jeune jardinier qui chante tous les matins et qui m’a offert une rose qui jamais ne fane », déclare la princesse. Comme quoi… rien ne sert de se disputer la main des princesses.

Dès 4 ans

Bernard Friot, La Princesse et les trois cadeaux, illustrations de Nathalie Ragondet, Père Castor, Flammarion Jeunesse, 2021, 32 p., 5,25 €

Carolina Rabei, Mon ami renard

Carolina Rabei, Mon ami renard

Pour Katie, « vive sans Ruby, c’était impossible, impensable ! Katie chercha partout, partout. Soudain elle vit des empreintes de pattes. » Et pourtant, Ruby est un renard en peluche – alors, à qui sont ces empreintes ? Ce sont celles d’un petit renard, « un vrai », qui a perdu sa maman, mais retrouvé du réconfort en câlinant une peluche à son image. Le départ d’une délicieuse aventure pour notre amie Katie ! Des dessins craquants pour une histoire qui fera papillonner les yeux des enfants.

Dès 4 ans

Carolina Rabei, Mon ami renard, Flammarion Jeunesse, Père Castor, 2020, 32 p., 13,50 € — Traduit de l’anglais. Imprimé en Chine

Jane Ormes, Cache-cache ! Forêt

« Voici maman renarde. Et voilà papa renard. Qui se cache juste derrière ? » Soulevons le petit Volet… « 3 renardeaux ! ». Au fil des pages, voici les ours, les lapins et les cerfs. Les petits seront attirés par les couleurs vives et les silhouettes très lisibles des animaux comme des arbres de la forêt, traités de manière naïve, assez seventies par Jane Ormes.

Tout-petits

Jane Ormes, Cache-cache ! Forêt, Père Castor, coll. « Cache-cache ! », 2020, 12 p. avec rabats, 10 €

Adeline Ruel, Les oiseaux de mon jardin

« La mésange mange des insectes en été et des graines en hiver. Elle aime faire son nid dans les nichoirs des jardins. » Voici le portrait de la mésange charbonnière, avec sa tête et son poitrail noirs, et celui de la mésange bleue, chapeautée de ce joli bleu, avec son masque noir. Cet album présente, avec des dessins très précis, le moineau, la mésange, la tourterelle, la pie et l’hirondelle. Sont-ils tous venus dans votre jardin ? L’hirondelle aussi ? Alors, c’est le printemps ! Cessez de les nourrir mais n’oubliez pas de les abreuver par temps sec.

Dès 3 ans

Adeline Ruel, Les oiseaux de mon jardin, Flammarion, Père Castor, 2020, 12 p., 9,50 €

3 Histoires de Pâques

Ce printemps, le Père Castor réédite trois contes de Pâques en un seul et bel album. « Le premier œuf de Pâques » (2010), sous la plume de Zemanel et le pinceau d’Amélie Dufour, raconte pourquoi les œufs de Pâques sont décorés. Et si cela était dû à la maladresse – et à la ténacité — de Poulette, qui tient absolument à montrer son premier œuf à la reine des poules ? Le même duo raconte les mésaventures de « Trois Petits Lapins » (2019) qui, à force d’explorer des lieux interdits, se trouvent enfermés dans un clapier. Anne Fronsaq, elle, a repris la fable de « la Petite Poule rouge » (que je connaissais rousse…). Le chat, le canard, l’oie et le dindon, croqués avec humour par Madeleine Brunelet, lui refusent leur aide pour cultiver son blé ? À leur aise. Mais quand il s’agit de déguster la brioche sortie du four, les paresseux se trouvèrent bien punis !

Dès 3 ans

3 Histoires de Pâques, Père Castor, Flammarion, 2020, 80 p., 8 € — Imprimé en Chine

D’après les frères Grimm, Le loup et les sept chevreaux

« Il était une fois une maman chèvre qui avait sept petits. Un jour, elle voulut aller faire des provisions.
Elle rassembla ses chevreaux et leur dit :
— Pendant mon absence, méfiez-vous du loup ! C’est un coquin qui pourrait se déguiser pour vous tromper. »
Si Maman chèvre est une maman moderne, en pantalon (petit détail qui ne change rien à l’histoire !), les ruses du loup sont toujours les mêmes : de la craie pour adoucir sa voix (beurk !), de la farine pour blanchir sa patte… Quant au petit dernier, il se cache toujours dans le ventre de l’horloge et aide sa maman à délivrer frères et soeurs. Une adaptation fidèle du conte, facile à lire à haute voix, des dessins simples (mais pas simplistes) d’Olivier Latyk, une couverture cartonnée et du papier épais et résistant : longue vie à maman chèvre et à ses chevreaux, qui, les émotions passées, profiteront du jardin pour gambader et lire – d’autres contes de Grimm ?

Dès 2 ans

D’après les frères Grimm, Le loup et les sept chevreaux, illustrations d’Olivier Latyk, adaptation d’Anne Kalicky, Père Castor, coll. « Les petits contes du Père Castor », 2019, 24 p., 5,95 €.