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Marie Colmont

Marie Colmont, Marlaguette

« Elle s’appelait Marie-Olga, mais on disait Marlaguette pour faire plus court et aussi plus gentil. Un jour qu’elle était allée cueillir des champignons dans les bois, … une grosse bête sauta sur elle et l’emporta pour la manger. Une grosse bête grise, avec des oreilles pointues, une gueule rouge : bref, un loup. » Mais voilà que les choses ne se passent pas tout à fait comme dans le Petit Chaperon rouge. Marlaguette va résister, le loup va se faire très mal et Marlaguette va le soigner. Elle va aussi finir par admettre, sur les conseils du vieux bûcheron, qu’un loup ne peut pas être végétarien, qu’il est et doit rester sauvage et carnivore.
Quarante ans (eh oui !) après sa première publication, Gerda Muller propose une nouvelle version illustrée de Marlaguette, conte sensible sur la nature signé Marie Colmont (1895–1948). Le superbe format 24 X 30 cm, agrandi, permet de découvrir de nouveaux détails, savoureux et délicats.
Sa morale reste bien d’actualité : quel que soit le loup rencontré, il ne faut pas imaginer pouvoir l’apprivoiser ; la nature est ainsi faite que les enfants ne peuvent pas en faire toujours à leur guise, ce que comprend très bien la fillette, dans un grand élan de générosité.

Dès 4 ans

Marie Colmont, Marlaguette, illustrations de Gerda Muller, Le Père Castor, Flammarion Jeunesse, 2022, 32 p., 13,50 € — Imprimé au Portugal. Autres formats disponibles à moindre prix.

Marie Colmont, Michka

Un beau papier, un format généreux (26 X 30 cm), des couleurs restaurées : voilà notre Michka prêt à émouvoir les enfants d’aujourd’hui ! Ce conte de Noël est paru pour la première fois en 1941 – combien de générations se sont émues du destin de ce petit ours en peluche ? Car « sa jeune maîtresse », Elisabeth, « n’était pas gentille », et « il n’était pas rare qu’elle vous secouât et vous jetât d’un bout à l’autre de la pièce ». Oui, à l’imparfait du subjonctif ! Alors « Michka s’était sauvé en passant par la chatière ». Le début d’un conte de Noël sous forme de road movie, avec l’heureuse conclusion de rigueur.

Dès 3 ans

Marie Colmont, Michka, illustrations de Feodor Rojankovski, Flammarion Jeunesse, Albums du Père Castor, édition restaurée, 2021, 32 p., 13,50 € — Imprimé au Portugal

Marie Colmont, Marlaguette

Marie Colmont, Marlaguette

« Elle s’appelait Marie-Olga, mais on disait Marlaguette pour faire plus court et aussi plus gentil.
Un jour qu’elle était allée cueillir des champignons dans les bois, une grosse bête sauta sur elle et l’emporta pour la manger… » Et c’était le loup ! Dans la poursuite qui s’ensuivit, le loup se blessa. Marlaguette en eut pitié, le soigna, et lui fit promettre de ne plus tuer de bestioles pour se nourrir et de préférer fruits et légumes. Mais, dans les contes de Marie Colmont – celui-là est paru pour la première fois en 1952 –, les loups sont et restent carnivores. Voyant son ami loup faible et malheureux, Marlaguette finit par le délier de sa promesse. Les dessins de Gerda Muller sont toujours aussi frais et joyeux, indémodables !

Dès 3 ans

Marie Colmont, Marlaguette, illustrations de Gerda, Flammarion Jeunesse, « Les Histoires du Père Castor », 2021, 32 p., 5 € — Réédition d’un grand classique. Imprimé en République Tchèque.

Marie Colmont, Cigalou

Marie Colmont, Cigalou

Quand Cigalou s’en va dans la montagne, il y découvre la liberté de courir dans la forêt et dans les alpages, mais aussi la gaité et, surtout, la bienveillance et la sollicitude. Celle des chiens de la ferme, qui avertissent les chiens du troupeau qu’un petit bonhomme monte les voir. Celle du vent, qui le coiffe d’une campanule pour lui éviter un coup de soleil. Jusqu’à celle du vieux mélèze qui, à grand effort, libère la petite pierre qui fera fuir la vipère qui… Les illustrations, très colorées, s’inspirent des teintes vives de cet artisanat russe dont Fedor Rojankovsky, émigré dans le Paris des années 30, avait, n’en doutons pas, gardé la nostalgie.

Dès 4 ans

Marie Colmont, Cigalou, images de Fédor Rojankovsky, Flammarion, Albums du Père Castor, 1ère édition 1939, 22 p. Soit en brocante, soit neuf, 4,20 €.

Alexandra Exter et Marie Colmont, Panorama de la montagne

Alexandra Exter et Marie Colmont, Panorama de la montagne

L’association des « Amis du Père Castor » a entrepris la réédition des albums les plus marquants de la collection. Ce Panorama de la montagne, dont la première édition date de 1937, déplie un accordéon de 14 pages carrées pour former une frise de 2,20 mètres.
Au recto, les gravures colorées d’Alexandra Exter (1882–1949) sont une invitation au voyage et au rêve. De ses origines russes, elle a gardé ce style « réaliste à tendance pédagogique », sublimé par un grand sens des couleurs et de l’espace. Au verso, un texte de Marie Colmont (1895–1948) est illustré de gravures en noir et blanc. Quelques notations géographiques ont glissé vers la géographie historique, mais sa langue simple et chaleureuse reste à la portée des plus jeunes – sans jamais transiger ni sur la syntaxe, ni sur la morale. « Quand nous grimpons sur le gros dos de la montagne, conclut-elle, quand nous mettons toutes nos forces à gravir lentement ses à‑pics au-dessus des abîmes, le plus petit effort nous rapproche du sommet et nous sentons qu’il n’est pas de but lointain que nous ne puissions atteindre à force de volonté. »

Dès 4 ans

Alexandra Exter et Marie Colmont, Panorama de la montagne, Albums du Père Castor, Flammarion, 2010, 14 pages, 24,50 €
Dans la même collection, Panorama de la côte et Panorama du fleuve. Les trois ouvrages peuvent être achetés séparément ou dans un coffret (73,50 €).