« — Voudrais-tu bien m’aider, Sergueï ? Je t’avais parlé de mes inquiétudes au sujet de la mort du duc Kornilov, il y a quelques temps. M’aiderais-tu à mener une petite enquête ?
— Bien sûr, Olga ! Que puis-je faire pour toi ?
— Enfiler un manteau, commander une voiture et sortir avec moi, pour aller, officiellement, te promener dans la ville.
Le mystère entourant cette réponse l’amusait et attisait son esprit d’aventure. Quelques minutes plus tard, les deux complices quittaient la demeure des Makloutchev dans la voiture d’Olga.
— Rue de la Moïka, s’il vous plaît, avait-elle dit au cocher avant de monter. »
Nous sommes à Saint-Pétersbourg en 1884. Deux oncles d’Olga ont été assassinés, la situation internationale est tendue, Anglais et Russes se battent sur les confins turkmènes, les révolutionnaires cherchent à attenter à la vie du tsar…
Que va donc faire la jeune femme d’un officier, chaperonnée par son cousin, dans cette rue de la Moïka, située dans un quartier très pauvre de la ville ? Et pourquoi son mari, rappelé du front, mène-t-il des actions secrètes dans Saint-Pétersbourg sans l’avoir revue ?
Pauline de Vençay a multiplié les rebondissements dans ce roman où courage et patriotisme font bon ménage avec l’espionnage et l’enquête policière.
Dès 12 ans
Pauline de Vençay, Rue de la Moïka, Téqui, 2021, 204 p., 13,50 € — Imprimé en France