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Ernst Jünger, Orages d’acier

Ernst Jünger, Orages d’acier

« Sur le coup de midi, notre artillerie ouvrit une violente canonnade qui se répercuta dans les gorges forestières. C’est là que, pour la première fois, nous entendîmes cette expression chargée de sens : feu roulant. Nous restions assis sur nos sacs, agités et oisifs. Un homme de liaison s’élança vers le chef de compagnie. Paroles essoufflées : ‘‘Les trois premières tranchées sont entre nos mains, nous avons capturé six pièces !’’ Un hourra jaillit comme une flamme. La passion du risque-tout s’éveillait. […] Cette fois, ça y était ! » Ce témoignage d’Ernst Jünger reste irremplaçable : le héros se double ici d’un écrivain pour témoigner de la Grande Guerre, vue du front allemand. Dans sa préface de 1960, Ernst Jünger dédie « les Orages d’acier aux combattants français de la première guerre mondiale » ; plus encore, il leur demande d’y « voir plus qu’un geste – l’accomplissement d’un vœu profond […] l’espoir d’une amitié étroite et toujours croissante entre nos deux patries ; s’élevant au-dessus des sacrifices anciens, elle est l’un des piliers qui soutiennent le monde nouveau. » Une leçon à méditer.

Adolescents

Ernst Jünger, Orages d’acier, Le Livre de Poche, 2002, 379 p., 6,60 €