« Ces deux chevaux ont traversé une fournaise infernale pour arriver ici. Ce sont les deux seuls. Ce n’est pas leur faute si on leur avait donné une mission imbécile. Ce ne sont pas des chevaux de cirque, ce sont des héros. Vous comprenez ? Des héros ! » reconnaît un officier allemand devant ces deux chevaux anglais. Et en effet, le héros de ce roman historique est bien Joey, un magnifique cheval bai, qui raconte, à la première personne, l’enfer de la Première Guerre mondiale. Lancé dans la bataille, prisonnier, cheval d’ambulance, gravement blessé et atteint du tétanos, guéri et de nouveau attelé à un fourgon, il passe d’un camp à l’autre selon les fortunes de guerre.
S’il resta une parcelle d’humanité dans ce terrible conflit, sans doute faut-il la trouver dans cet amour partagé des cavaliers pour les chevaux – les leurs comme ceux de ces ennemis qui leur ressemblaient tant.
À partir de 10 ans
Michael Morpurgo, Cheval de guerre, Folio junior, Gallimard, rééd. 2008, 201 p., 6,60 €