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Charles Perrault, Peau d’Âne

Charles Perrault, Peau d’Âne

« Il était une fois un Roi,
Le plus grand qui fût sur la Terre,
Aimable en Paix, terrible en Guerre »
La rime est simple, mais ô combien efficace ! Car ce Roi magnifique, éperdu de chagrin après la mort de sa chère épouse, sombre dans une bien funeste folie : il souhaite épouser la princesse sa fille.
« De mille chagrins l’âme pleine,
Elle alla trouver sa Marraine,
Loin, dans une grotte à l’écart
De Nacre et de Corail richement étoffée.
C’était une admirable Fée »
Robe couleur du temps, robe couleur de Lune, robe solaire – jusqu’à la peau de l’âne aux crottins d’or, rien n’y fait. La suite est connue : cachée sous la peau, la princesse se fait souillon ; un Prince charmant la découvre et, par divers stratagèmes, dont celui de l’anneau caché dans un « friand morceau », finit par l’épouser, sous le regard attendri du Roi Papa, « purifié [des] feux / Dont son âme était embrasée ».
Voici un album qui déroutera quelque peu, mais qui est d’une rare intelligence : l’éditeur a fait le pari de reprendre le texte intégral de Peau d’Âne, celui de 1694, juste remis en français moderne – du XIXe siècle. Une manière de prendre des distances avec ce conte fondateur, venu du fond des âges. Car, comme le rappelle Perrault,
« il est des temps et des lieux
Où le grave et le sérieux
Ne valent pas d’agréables sornettes ».

Dès 10 ans

Charles Perrault, Peau d’Âne, illustrations de Jean Claverie, Albin Michel Jeunesse, 2012, 48 p., 11,99 €

Nathalie Hay, Contes anglais, Peau de chat

Nathalie Hay, Contes anglais, Peau de chat

« Il était une fois une femme qui avait fait cuire cinq tourtes. Mais quand elle les sortit du four, où elles étaient restées trop longtemps, la croûte en était si dure qu’on ne pouvait les manger. Alors elle dit à sa fille : ‘’ Ma petite, mets-les sur l’étagère et attendons un moment qu’elles ramollissent pour pouvoir les manger.’’ La fille les posa sur l’étagère mais bientôt, comme elle avait faim, elle ne put y résister. » Et d’avaler les cinq tourtes. Catastrophe ? Oui et non, car le roi vint à passer… De tourtes (avalées) en écheveaux (pas encore filés, mais c’est comme si…), le conte déroule sa bobine et nous met l’eau à la bouche, non sans nous faire frémir, car un vilain monstre rôde dans les parages. Le recueil comprend huit contes, dont le célèbre « Jack et le haricot géant » et « Peau de chat » qui ressemble un peu à notre « Peau d’Ane ». Orphelins, pauvres gens affamés et grelottants sont parfois secourus par d’étranges créatures…

Dès 9 ans

Nathalie Hay, Contes anglais, Peau de chat, illustrations de Mette Ivers, L’Ecole des loisirs, 2001, 125 p., 8,20 €

Charles Perrault, Rois et reines au sommaire du Tétras Lire d’avril 2017

Charles Perrault, Rois et reines au sommaire du Tétras Lire d’avril 2017

« Sachez que la même fée qui, au jour de ma naissance, me fit le don de pouvoir rendre spirituelle la personne qu’il me plairait, vous a aussi fait le don de pouvoir rendre beau celui à qui vous voudrez bien faire cette faveur », confie Riquet à la Houppe à la jolie princesse – jolie, mais hier encore si sotte et si maladroite. Riquet à la Houppe est un conte assez rarement publié ; il est illustré ici par Marie-Alice Harel qui, ayant de la tendresse pour ses héros, ne les a pas dépeints si laids que cela.
Le second conte de la revue est Peau d’Âne – dans le texte original, lui aussi.
«  — Est-ce vous, lui dit-il [c’est le jeune prince qui parle], qui logez au fond de cette allée obscure, dans la troisième basse-cour de la métairie ?
— Oui, seigneur, répondit-elle.
— Montrez-moi votre main, dit-il en tremblant et poussant un profond soupir…
Dame ! qui fut bien surpris ? Ce furent le roi et la reine, ainsi que tous les chambellans et les grands de la cour, lorsque de dessous cette peau noire et crasseuse sortit une petite main délicate, blanche et couleur de rose, où la bague s’ajusta sans peine au plus joli petit doigt du monde. »
Qui dit roi et reine pense châteaux. Après un long entretien avec Lionel Arsac, conservateur au château de Versailles, le magazine présente les emblèmes royaux, une sélection de nos plus célèbres châteaux et donne même la recette des « macarons du mariage de Louis XIV » !

De 8 à 12 ans

Charles Perrault, Rois et reines, Tétras Lire, avril 2017, 94 p., 9,50 € et par abonnement sur le site des Editions Alba Verba.
Pour feuilleter le magazine, c’est ici.

Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oie

Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oie

Un livre de contes de plus ? Toujours les mêmes ? « Peau d’Âne », « La belle au bois dormant », « Le Petit Chaperon rouge », vous allez me dire que cela se trouve à tous les coins de rue pour trois francs six sous… Bien sûr, mais souvent remaniés, simplifiés, voire pervertis…Alors, pourquoi ne pas revenir au texte originel ? Pourquoi ne pas offrir une belle édition, qui restera dans la bibliothèque familiale ?
Les contes merveilleux réunis par Charles Perrault « peuvent nous apparaître durs et violents, […]. Mais, le bénéfice éducatif de ces histoires courtes ou longues n’a d’égal que la beauté du style, sa précision et son efficacité, son pouvoir évocateur et son rêve », rappelle l’éditeur dans la préface de ce volume.
Derrière une couverture « bleu de France » dorée à point, vous découvrirez un très bel ouvrage : du papier ivoire épais, une typographie élégante, et même un petit ruban pour ne pas perdre sa page. Quant aux illustrations, elles sont dues à l’artiste irlandais Harry Clarke (1889–1931), qui sut faire la jonction entre le mouvement Arts and Crafts, l’Art Nouveau et le renouveau celtique. Qui mieux qu’un Irlandais pouvait converser avec le mystérieux monde de féerie ?

Dès 6 ans

Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oie, illustrations de Harry Clarke, Editions Courtes et Longues, 2012, 160 p., 29,90 €