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Véronique Duchâteau

Véronique Duchâteau, Le Sable et la Croix, tome 1 : Le Krak des chevaliers

« J’ai soif. […] Pourquoi suis-je ici ? Comment moi, fils d’un comte du royaume de France, je me retrouve à des milliers de kilomètres dans la plus grande forteresse de la chrétienté, à l’extrémité de cette Terre Sainte ? » Le récit, qui se déroule en l’an de grâce 1188, est encore un peu incohérent, car Benoît de Saint-Loup, le narrateur, a pris un mauvais coup et se réveille à peine. Dans la nuit, les hommes de Saladin ont réussi à s’introduire, par ruse, dans l’immense forteresse qui se dresse aux avant-postes de la chrétienté : le Krak des chevaliers.
Véronique Duchâteau mène ce roman d’aventure à plein galop. De l’enfance du jeune Benoît à son retour de la croisade, elle dresse un portrait dynamique d’un jeune chevalier que le destin amène à devenir moine hospitalier. Animé d’une forte composante religieuse, le roman s’articule autour d’une immense aventure humaine, celle des Croisades face aux visées expansionnistes de Saladin, « rassembleur des croyants ».

Dès 10 ans

Véronique Duchâteau, Le Sable et la Croix, tome 1 : Le Krak des chevaliers, Plein Vent, 2021, 198 p., 9,90 € — Imprimé en France

Véronique Duchâteau, Le Secret d’Eloi

Véronique Duchâteau, Le Secret d’Eloi

 

« Il est indispensable que personne ne puisse le reconnaître. Vous allez partir avec lui, sous une fausse identité : vous vous ferez passer pour un père allant donner son fils au monastère. L’abbé est un ami très sûr. […] lui seul sera au courant de la véritable identité d’Eloi. » Mais qui donc, au cœur du IXe siècle, en veut au jeune Eloi, pour que sa grand-mère le confie à l’abbaye de la Sainte-Croix ? Une abbaye où convergent, un beau matin, deux curieux moines porteurs d’un précieux manuscrit, et un chevalier énigmatique… Il n’en faut pas plus pour animer le quotidien des moines copistes – et pour tenir le lecteur en haleine !

Dès 10 ans

Véronique Duchâteau, Le Secret d’Eloi, Ed Pierre Téqui, 2014, 136 p., 11 €

 

Véronique Duchâteau, Le Petit Cœur rouge

Véronique Duchâteau, Le Petit Cœur rouge

« Jeudi 7 janvier 1915
Ma chère Marie,
Comment te remercier pour le colis que tu m’as envoyé comme étrennes ? Je t’assure que cela améliore bien mon ordinaire et celui des copains, mais j’espère que tu ne te prives pas trop pour moi. […] Pour l’instant, nous sommes occupés à renforcer notre défense. Cette nuit, comme les précédentes, nous allons tendre des barbelés devant nos positions. Crois-moi que ce n’est pas facile dans la nuit noire. »
Voici ce que Rémi, fantassin au 63e d’Infanterie, écrit à Marie, sa jeune épouse restée à la ferme. Une lettre parmi tant d’autres, pieusement conservées par Marie, et découvertes, un beau jour de l’été 1965, par sa petite-fille Sophie. Ce secret, Grand-Mère Marie l’avait gardé enfoui au fond de son cœur, car Rémi n’était jamais revenu. Tombé au champ d’honneur le 5 mai 1915. Quelques années plus tard, la jeune veuve avait épousé Jean-Baptiste, le très pieux ami de régiment de son défunt mari.
Au cœur du roman, donc, une série de lettres écrites par un Poilu depuis le front, où alternent périodes de combat et de repos. Au-delà de cette description de la guerre, lettres et confidences vont lier la jeune adolescente et sa grand-mère, tant il est vrai que la transmission de la mémoire est, dans les familles, affaire de femmes.
Véronique Duchâteau évoque aussi dans ce roman le culte du Sacré-Cœur. Ce « petit cœur rouge », symbole de leur foi, les soldats, dans les tranchées, le sculptaient dans des douilles d’obus ou le cousaient sur le revers de leur capote.
Ce roman à « double entrée », très fin, ne transige pas sur la réalité historique et montre bien la répercussion qu’eut ce conflit sur la vie quotidienne des familles.

Dès 11 ans

Véronique Duchâteau, Le Petit Cœur rouge, Artège Editions, 160 p., 10, 90 €