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Poucette

Hans Christian Andersen, Poucette

Une femme, qui ne pouvait avoir d’enfant, reçut d’une sorcière un grain d’orge magique. De sa tige sortit « une belle fleur semblable à une tulipe », et de la fleur, « une toute petite fille, à peine plus haute qu’un pouce. Aussi l’appela-t-elle Poucette ». Mais un crapaud, énorme et visqueux », enlève Poucette, endormie dans sa coquille de noix. Sera-t-elle contrainte à épouser son fils, de servir de bonne au rat des champs ? Pire encore, d’épouser Monsieur Taupe ? Heureusement, une petite hirondelle qu’elle avait soignée, compatissante, l’emporte d’un coup d’aile dans un pays ensoleillé où règne le prince des fleurs.
D’origine danoise, l’artiste Mette Ivers a donné des couleurs légères et raffinées à ce conte qui serait bien cruel s’il ne se terminait par l’apothéose de Poucette, dotée d’ailes par son prince pour voler avec lui de fleur en fleur.

Dès 7 ans

Hans Christian Andersen, Poucette, illustrations de Mette Ivers, L’Etagère du bas, 2022, 40 p., 15,50 € — Traduit du danois par David Soldi, traduction « légèrement revue par Mette Ivers » dit l’éditeur. Imprimé en Europe.

Carl Norac, Poucette

Carl Norac, Poucette

« Là, dans la fleur, la femme voit, assise, une toute petite fille, pas plus grande que la largeur d’un doigt.
— Oh, personne n’a jamais vu une fille de cette taille ! s’écrie la dame. Mais c’est la mienne, si mignonne, ma Poucette pas plus grande qu’un pouce.
Très vite, c’est incroyable : la fille-fleur se met à parler, et pas pour ne rien dire :
— Géante ou pas, mes rêves à moi seront si haut que les étoiles en entendront parler ! »
En conteur qui sait ce que conter veut dire, Carl Norac offre ici une version du conte d’Andersen, non pas condensée ou adaptée, mais augmentée. Les détails foisonnent, les dialogues fusent, les anecdotes prennent du volume… et cela se déguste à haute voix, en admirant les superbes illustrations de Claire de Gastold, colorées, vives et fleuries –et quelle horrible gentille sorcière, on la croirait vraiment cousine de celle de Gripari ! Signe des temps, à la fin du conte, cette Poucette éconduit gentiment Princelet qui lui offre un bouquet dont les fleurs se nomment Fiançailles. Il est vrai qu’il s’était laissé aller jusqu’à oser un « C’est la classe, c’est Princelet », un peu trop hâbleur au goût de notre Poucette.

Dès 5 ans

Carl Norac, Poucette, illustrations de Claire de Gastold, Didier Jeunesse, 2020, 40 p., 15,90 € — Imprimé en Italie