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Oscar Wilde

Oscar Wilde, L’Anniversaire de l’infante

Oscar Wilde, L’Anniversaire de l’infante

« C’était l’anniversaire de l’Infante. Elle n’avait que douze ans d’âge, et le soleil brillait dans les jardins du palais.
Bien qu’elle fût une princesse authentique, et l’infante d’Espagne, elle n’avait qu’un anniversaire, comme les enfants des pauvres gens, si bien que tout naturellement le pays entier attachait de l’importance à ce qu’à cette occasion elle passât une bien belle journée. » Mais à vouloir trop bien faire, il arrive que les événements vous échappent… Qu’advient-il alors quand un petit nain, qui avait vu tant d’horreurs dans le pauvre monde, découvre l’insolente beauté de l’Infante en même temps qu’il se voit dans un miroir ? Un conte amer où la mélancolie des adultes se mêle à la cruauté des enfants.
Le second conte, « L’Enfant de l’Etoile », est construit sur l’opposition entre beauté physique et beauté intérieure, entre prétention et abnégation, entre orgueil et charité.

Dès 12 ans

Oscar Wilde, L’Anniversaire de l’infante, suivi de L’Enfant de l’Etoile, Folio Junior, 2002, 76 p., 2 €

Oscar Wilde, Le Fantôme de Canterville

Oscar Wilde, Le Fantôme de Canterville

« Lorsque Mr Hiram B. Otis, le ministre américain, acheta Canterville Chase, tout le monde lui dit qu’il commettait une folie car on ne pouvait mettre en doute que le manoir était hanté. » Alors, quand l’Amérique, rationnelle et efficace, affirme à la vieille Angleterre que « les fantômes n’existent pas, monsieur et j’imagine que les lois de la nature ne vont pas se trouver suspendus pour l’aristocratie britannique », un certain Sir Simon ne l’entend pas de cette oreille.
Les dessins de l’illustrateur argentin Oski (1914–1979) sont désopilants, la mise en page, la typographie, le cartonnage, tout est à la hauteur de ce texte fantastique, la plus drôle histoire de fantôme.

Dès 11 ans

Oscar Wilde, Le Fantôme de Canterville, illustration de Oski, Chandeigne, 2012, 88 p., 15 € — Traduit de l’anglais. Nombreuses éditions de poche.

 

Oscar Wilde, Le Géant égoïste

Oscar Wilde, Le Géant égoïste

« Tous les après-midi, en sortant de l’école, les enfants avaient pris l’habitude d’aller jouer dans le jardin du Géant. C’était un ravissant jardin de belle taille, couvert d’une herbe verte et douce. Ça et là, au-dessus de l’herbe, pointaient, telles des étoiles, de très belles fleurs et poussaient douze pêchers qui, au printemps, éclataient de fleurs étincelantes ». Or, un beau jour, le Géant revint chez lui, et enferma le jardin derrière de hauts murs. Plus d’enfants, plus de printemps… Jusqu’au jour où…
Ce texte très émouvant d’Oscar Wilde est trop souvent considéré comme un conte. J’y vois plutôt une parabole. En effet, nous dit le dictionnaire, une parabole est un « court récit allégorique, symbolique, de caractère familier, sous lequel se cache un enseignement moral ou religieux ». Le Géant égoïste est tout cela, puisqu’il y est question de vie, de pardon et d’amour. Un superbe récit pour le temps pascal.

Dès 5 ans

Oscar Wilde, Le Géant égoïste, illustrations de Lisbeth Zwerger, Minedition, 2010, 24 p., 14 €