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Nicolas Michel

Nicolas Michel, Entre mes branches

« C’est une histoire qui commence mal. Elle a duré 457 ans, ce qui peut paraître bien long, mais, dans ma famille, les plus anciens dépassent aisément les mille saisons. Je ne vais pas me plaindre, j’ai bien vécu », raconte le héros de cet album.
Vous êtes-vous déjà interrogé sur la vie d’un arbre ? Entre mes branches donne la parole à ce personnage mystérieux et apparemment silencieux. Depuis ses débuts en tant que jeune arbre jusqu’à sa fin éventuelle sous les dents d’une scie, l’arbre raconte quels animaux se sont réfugiés sous ses feuilles, combien les intempéries ont fait trembler ses racines et qui s’est abrité dans ses branches. Tout au long des pages finement illustrées, le lecteur en vient à comprendre une idée essentielle : que la nature et les animaux évoluent dans une harmonie qui passe trop souvent inaperçue pour l’homme. Une belle invitation à considérer le monde naturel depuis la cime des arbres ! Chaque page est un poème graphique à admirer pendant des heures, accompagnée de phrases simples et riches de sens : des biches, des loups, des hommes, « qui avait raison, qui avait tort ? J’ai décidé de ne jamais prendre parti : le bien et le mal n’appartiennent pas au règne végétal », telle est l’une des leçons du grand chêne.

Dès 6 ans et pour toute la famille

Nicolas Michel, Entre mes branches, La Joie de Lire, 2022, 62 p., 16,90 € — Imprimé en Lettonie

Nicolas Michel, L’Abécémer

Nicolas Michel, L’Abécémer

« J’ai donné le K au pauvre Krill
Sans conteste, le déjeuner préféré des baleines à fanons. Une petite crevette qui, par millions, participe à l’équilibre des grands fonds : après avoir digéré une bonne dose de phytoplancton, la voilà projetée en bande dans le ventre des cétacés… Faute de pouvoir tout compter, les Terriens estiment cette vaste population au poids : 379 millions de tonnes au bas mot ! De petits corps transparents riches en luciférine, qui les rend bioluminescents, et en astaxanthine, qui colore de rose orangé la chair des saumons qui les dévorent. Et peut-être aussi celle des Japonais qui les dégustent sous le nom d’okiami ! »
Mais avant de donner le K au krill, Nicolas Michel a « donné » A, B, C, D, E, F, G, H, I et J à d’autres animaux marins, « des oiseaux qui passaient, à des poissons qui nageaient, à des habitués des grandes baies, à tout ce que la mer contient d’étranges beautés », – et il a continué jusqu’au Z de la jolie Zée. Ces textes courts, aussi poétiques que scientifiques, sont illustrés de superbes figures blanches sur fond bleu, inspiré du procédé photochimique du cyanotype. Une superbe façon de nous alerter sur l’avenir de nos océans !

Dès 10 ans

Nicolas Michel, L’Abécémer, Magellan et Cie, 2018, 56 p., 18 € — Imprimé en France