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Herman Melville, Moby Dick

«  — Un cachalot blanc, j’ai dit, reprit Achab en jetant le maillet sur le pont, un cachalot blanc. Arrachez-vous les yeux pour le voir, les gars.
Tashtego, Daggoo et Queequeg avaient assisté à toute la scène avec un intérêt, une surprise plus intense encore que les autres, et l’évocation du front ridé, de la mâchoire torve, les avait fait sursauter, comme s’ils avaient été touchés, chacun, par quelque souvenir personnel.
— Capitaine Achab, dit Tashtego, ce cachalot blanc doit être celui que certains appellent Moby Dick.
— Moby Dick ? hurla Achab ? Tu connais donc le cachalot blanc, Tash ? »
Épopée maritime, roman universel, allégorie biblique, livre culte, Moby Dick résiste, par son immensité, à toutes les définitions. Pourtant, son intrigue même tient en quelques mots : la traque obsessionnelle par un homme du cachalot qui lui a arraché une jambe… Cette version, adaptée, tiendra le lecteur en alerte sur près de 200 pages, grand format.
De ses voyages en Asie, puis au Brésil, à Madagascar, au Chili, Olivier Tallec sait bien que l’océan n’est pas toujours bleu – ici, il prend toutes les nuances du rouge à l’orangé, tandis que les ciels s’agitent de tempêtes lors desquelles les marins se sentent tout petits.

Dès 10 ans

Herman Melville, Moby Dick, illustré par Olivier Tallec, École des Loisirs, coll. « Illustrés classiques », 2020, 14 € — Traduit et abrégé de l’anglais par Marie-Hélène Sabard.

Herman Melville, Moby Dick

Herman Melville, Moby Dick

« Ce n’est pas comme passager que je navigue. C’est comme simple matelot. Pourquoi ? Parce qu’on se fait un point d’honneur de me payer pour le mal que je me donne à bord, et aussi parce que le métier de la mer est le plus beau, le plus sain que je connaisse. » C’est en ces termes que se présente Ismaël, témoin de la plus célèbre chasse à la baleine de toute la littérature – et qui sera le seul survivant du naufrage du Péquod, baleinier commandé par un certain Achab. Moby Dick, cet immense cachalot blanc qui a eu le tort d’arracher une jambe d’Achab, est devenu, sous la plume de Melville (1819–1891), un véritable mythe.

Les illustrations de Biélorusse Anton Lomaev servent le roman avec une rare énergie, avec des tableaux le plus souvent en pleine page – et vu le format du livre (26 cm x 37,5 cm), on en prend plein les mirettes. Que le lecteur soit perché sur la vigie ou peine sur les avirons d’une baleinière, il est pris autant par l’image que par le texte (intelligemment abrégé) qui emporte, comme une vague, une autre et encore une autre.

Dès 12 ans

Herman Melville, Moby Dick, illustrations d’Anton Lomaev, Editions Sarbacane, 2017, 168 p., 29,90 € ; traduit de l’anglais. Texte abrégé.