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Milan

Christophe Loupy, Après la récré

Christophe Loupy, Après la récré

« Après la récré, c’est Hugo qui est arrivé le premier en classe. C’est 1 garçon très rapide. Alors, il a choisi sa place : au milieu du tapis ». Hugo est représenté ici par une simple pastille de couleur. 2, 3, 4, 5 enfants et 6 – Voilà la maîtresse ! Arrivent ensuite Théo, Benjamin et un 9e copain. Mais qui est le 10? A‑t-il vraiment sa place dans la classe ?
Page à page, un personnage de plus, c’est une pastille de plus sur ce tapis qui devient vite un domino. Vous remarquerez que pour « voir » les nombres au-delà de 4 (sans compter), il faut les ranger par « cinquaines ». Ce qu’explique très bien Pierre-Marie Portejoie, dans son ouvrage Fâché avec les nombres ? Réconcilier tous les élèves avec le calcul (Editions SOS Education).

Dès 3 ans

Christophe Loupy, Après la récré, Milan, 2015, 25 p., 10,50 €

Kay Maguire et Danielle Kroll, Le fil des saisons

Kay Maguire et Danielle Kroll, Le fil des saisons

« Le printemps est la saison des commencements. Les agneaux viennent au monde et se mettent à sautiller dans les prés. […] Le monde se réveille ! Alors arrête-toi un instant et regarde autour de toi. » De la mare au verger, du potager à la forêt sans oublier, pour nos petits citadins, les changements saisonniers de la rue, que de choses à découvrir ! Des dessins lumineux et colorés, des textes simples, documentaires et poétiques à la fois.

Dès 8 ans

Kay Maguire et Danielle Kroll, Le fil des saisons, Milan, 2015, 80 p., 16,90 €

Bill Peet, Le Grand Voyage

Bill Peet, Le Grand Voyage

« Une  demi-douzaine de lapins, un couple d’opossums, une moufette solitaire, cinq grenouilles, un crapaud… et un raton laveur (si, si, Bill Peet a des lettres) cohabitaient, en bons voisins, dans une clairière « couronnée par un haut sycomore ». Jusqu’au jour où une armée de monstres mécaniques vient troubler leur quiétude. Débute alors un long voyage sur le toit d’un train… Nous sommes en Amérique, mais la fable écologique peut aussi se dérouler sur n’importe quel gros chantier bien de chez nous. Des animaux « au poil », croqués par un ancien de chez Disney (voir ici) – du temps où les bêtes parlaient…

Dès 4 ans

Bill Peet, Le Grand Voyage, Milan, 2014, 9,90 €

Peter Bently et Sara Ogilvie, Les papas et les mamans

Peter Bently et Sara Ogilvie, Les papas et les mamans

Enfin un manuel pour savoir tirer le meilleur parti de ses parents chéris ! S’ils serinent matin et soir « lave-toi les dents », ou interrompent un jeu d’un péremptoire « rangez votre chambre ! », les parents peuvent aussi, si l’on sait y faire, avoir des rôles bien plus enthousiasmants. Car les parents, on l’oublie trop souvent, « sont doués pour réparer les joujoux cassés, les nounours usés, les genoux abîmés ». Ils « tiennent les cabanes bancales » et, si Papa fait bien le cheval pour jouer aux Indiens, Maman, au retour du marché, se transforme en mulet – cabas, enfant et trottinette sous le bras. Un album plein de tendresses partagées, de clins d’œil et de petits secrets, avec des dessins pétillants et décoiffants dus au pinceau d’une jeune Écossaise. Un Papa et une Maman, quels trésors !

Dès 4 ans

Peter Bently et Sara Ogilvie, Les papas et les mamans, Milan, 2014, 32 p., 11,90 €

Geneviève Godbout, Les plus beaux contes de Mère-Grand

Geneviève Godbout, Les plus beaux contes de Mère-Grand

La Petite Roule rousse, le Loup et les Sept Chevreaux, les Trois Petits Cochons, Boucle d’or et les Trois Ours, le Petit Chaperon rouge… Ils sont tous là, dansant une farandole endiablée sur la couverture. Mais dans le livre, chaque histoire est bien à sa place, pour le plaisir toujours renouvelé des petits qui entendront une langue claire et précise, passé simple oblige. Ici, les illustrations sont intemporelles, les couleurs lumineuses, avec juste un halo de tendresse et de rêve. Le charme de la tradition.

Dès 4 ans

Geneviève Godbout, Les plus beaux contes de Mère-Grand, Milan, 2013, 53 p., 12,90 €

Charles Perrault, Cendrillon

Charles Perrault, Cendrillon

« On envoya chercher la bonne coiffeuse, pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne faiseuse : elles appelèrent Cendrillon pour lui demander son avis, car elle avait bon goût. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et s’offrit même à les coiffer ; ce qu’elles voulurent bien. En les coiffant, elles lui disaient :
-“Cendrillon, serais-tu bien aise d’aller au bal ?”
-“Hélas, mesdemoiselles, vous vous moquez de moi, ce n’est pas là ce qu’il me faut.”
-“Tu as raison, on rirait bien si on voyait un cucendron aller au bal.”
Une autre que Cendrillon les aurait coiffées de travers ; mais elle était bonne, et elle les coiffa parfaitement bien. »
Cet album reprend, il faut le souligner, le texte intégral du conte de Perrault : il n’y manque ni manchettes godronnées, ni« barrière de diamants », ni même les « mouches » qui donnaient un air mutin aux demoiselles. Les illustrations, très fines, privilégient le rose, le parme, le lilas, le mauve et le prune – bref, les couleurs préférées de nos petites princesses !

Dès 6 ans

Charles Perrault, Cendrillon, illustrations d’Annette Marnat, Milan, 2012, 42 p., 16,90 €

Anne Jonas, Le bestiaire de l’Olympe

Anne Jonas, Le bestiaire de l’Olympe

« Originaire de Lydie, Arachné vivait seule avec son père et teignait la laine du soir au matin », puis elle la filait et la tissait en de merveilleuses étoffes. Mais un jour, l’insolente défia Athéna elle-même au métier à tisser. Victorieuse, elle dut subir la colère de la déesse et devint… une araignée aux toiles… arachnéennes. Coucou, hibou, belette, mais aussi lion, python, voire centaure ont leur partition à jouer dans la mythologie grecque et nous parlent de l’origine de notre monde.

Pour adolescents férus de littérature et de mythologie grecque

Anne Jonas, Le bestiaire de l’Olympe, illustrations de Nancy Peña, Milan, 2011, 126 p. D’occasion.

Igor Davin et Nicolas Martelle, Les Vikings

Igor Davin et Nicolas Martelle, Les Vikings

Ils s’habillent de zibeline, se défient aux échecs, jouent de la harpe, sont propres et coquets, portent des bijoux d’or ciselé. Mais ils manient aussi de grandes épées, bravent la tempête, s’abreuvent d’hydromel à en tomber raides – et pillent les monastères. Voilà ce qui leur valut cette réputation de « brutes sanguinaires », entretenue par les braves moines tout au long du Moyen Age. Ils ? Les Vikings, dont cet album nous présente les dieux et la vie quotidienne. Selon le plan de cette collection, « les dieux racontent », chaque dieu se présente sur une double page à la première personne. La double page suivante le met en relation avec les activités de la vie quotidienne qu’il parraine : si Odin et Thor président à la guerre et à la force, Frigg veille sur les mariages et Sif sur la beauté. Dix-sept dieux vikings et un très beau panorama de la civilisation nordique, sous la bonne garde de Mimir, dieu de la mémoire.

Dès 9 ans

Igor Davin et Nicolas Martelle, Les Vikings, illustrations d’Erwan Fargès, Milan, 2011, 78 p., 15,90 €

Henri Del Pup, Les Dieux racontent le monde romain

Henri Del Pup, Les Dieux racontent le monde romain

Nous imaginons volontiers le sourire en coin, hésitant entre provocation et condescendance amusée, de l’historien grec Polybe qui tentait de dresser le portrait de tous ces dieux de la vigne, des fleurs, des semailles et des sources ! Le panthéon romain était littéralement surpeuplé ! Écoutons-les :
« Je suis Minerve, la déesse de l’intelligence et de la sagesse, protectrice de ceux qui travaillent. C’est moi qui ai enseigné aux humains l’art de transformer la laine et d’utiliser le fuseau et l’aiguille à broder. » Eh oui, quand une jeune Romaine se mettait à broder, c’était sous l’égide de Minerve !
« Je suis Neptune, le dieu des eaux, protecteur des pêcheurs, des bateliers, des meuniers et des marins ». N’y a‑t-il pas de quoi être « taciturne et bougon », à protéger tous ceux qui rament ou poussent à la roue ?
Plus pédagogue que Polybe, l’historien Henri Del Pup a choisi parmi les principales divinités celles dont les domaines de compétence permettaient de dresser un tableau des divers aspects de la civilisation romaine. Sur le même principe que l’ouvrage consacré aux dieux grecs, ce livre donne la parole aux dieux romains, mais aussi aux historiens et aux archéologues.

Dès 9 ans

Henri Del Pup, Les Dieux racontent le monde romain, illustré par Olivier Desvaux, Milan, 2011, 78 p., 15,90 €

Sylvie Baussier, Les dieux racontent la Grèce ancienne

Sylvie Baussier, Les dieux racontent la Grèce ancienne

« Je suis Apollon, le dieu de la musique, des arts et de la divination […] J’aime le chant et la danse. Les Muses se réunissent souvent autour de la source Hippocrène, créée par un coup de sabot du cheval Pégase. » Comme l’indique le titre du livre, ce sont ici dix-sept des plus grands dieux grecs qui racontent les péripéties de leur existence. Des dieux que nous connaissons surtout par les nombreuses œuvres d’art qu’ils ont inspirées : statues, mosaïques, poèmes et tragédies…
A chaque portrait correspondent deux pages qui relient les divinités aux différents aspects de la vie quotidienne : la cité, le mariage, la guerre, la terre féconde… De belles photos et une mise en page aérée facilitent la lecture, qui passe facilement des récits légendaires à l’archéologie.

Dès 9 ans

Sylvie Baussier, Les dieux racontent la Grèce ancienne, Milan, septembre 2010, 80 p., 15,90 €