Mot-clef

Jakob et Wilhelm Grimm

Jakob et Wilhelm Grimm, Les Musiciens de la ville de Brême

Jakob et Wilhelm Grimm, Les Musiciens de la ville de Brême

Après avoir fui de mauvais maîtres, l’âne, le chien, le chat et le coq arrivent en vue d’une maisonnette qui ferait bien leur affaire… mais elle est déjà occupée ! « Ils se mirent donc à délibérer sur les moyens à employer pour expulser les brigands, et voici ce qu’ils imaginèrent : l’âne posa ses deux pattes de devant sur la fenêtre ; le chien monta sur le dos de l’âne, le chat sur celui du chien, et le coq, prenant son envol, se posa sur la tête du chat. » Quels enfants n’ont pas ri à imaginer les animaux ainsi perchés ! Et le rire redouble, surtout si chacun a son rôle à jouer, pour imiter l’un ou l’autre : « Le coq donna le signal et ils commencèrent leur musique. L’âne se mit à braire, le chien à aboyer, le chat à miauler, le coq à chanter, et ils s’élancèrent dans la salle en faisant voler les carreaux en éclats. » Ce tout petit album, illustré par le célèbre Feodor Rojankovsky (1891 – 1970), est la réédition de l’album paru en 1942.

Dès 4 ans

Jakob et Wilhelm Grimm, Les Musiciens de la ville de Brême, illustrations de Feodor Rojankovsky, Flammarion, coll. « Les Petits Père Castor », 2015, 20 p., 4 €

Jakob et Wilhelm Grimm, La Belle au bois dormant

Jakob et Wilhelm Grimm, La Belle au bois dormant

« La onzième dame venait juste de prononcer son vœu quand soudain la treizième entra. Puisqu’on ne l’avait pas invitée, elle allait se venger ! Et sans saluer ni daigner regarder personne, elle s’écria : ‘La fille du roi, quand elle aura quinze années, à un fuseau se piquera et morte tombera.’ Et sans plus rien ajouter, elle fit demi-tour et quitta la salle. L’effroi fut général. C’est alors que la douzième dame s’avança. Comme elle ne pouvait annuler l’affreux serment, mais juste en atténuer la dureté, elle déclara : ‘La fille du roi ne mourra pas, mais dans un sommeil sombrera qui cent ans durera.’ » Ah, ces dames fées… Voici, traduite avec finesse et illustrée avec délicatesse et élégance, la version intégrale des frères Grimm, dans laquelle un certain jouvenceau a bien de la chance d’arriver les cent ans écoulés. Ce n’est pas une nouveauté, mais l’album est toujours disponible.

Dès 6 ans

Jakob et Wilhelm Grimm, La Belle au bois dormant, illustrations de Sibylle Delacroix, Casterman, albums Duculot, 2002, 30 p., 13,95 €

Jakob et Wilhelm Grimm, La Clé d’or

Jakob et Wilhelm Grimm, La Clé d’or

« Un jour d’hiver, comme le sol était recouvert d’une épaisse couche de neige, un pauvre garçon dut sortir avec son traîneau pour aller chercher du bois. » Transi, notre garçon décide d’allumer un feu où se réchauffer. «  Il balaya un peu la neige et, en dégageant ainsi le sol, il trouva une petite clé d’or. » Puis un coffre. Reste à trouver la serrure… mais du contenu du coffre, nous ne saurons rien ! La Clé d’Or est l’un des rares « contes-attrape » des frères Grimm : un conte très court qui se termine en pied de nez. Le recueil des Contes de l’enfance et du foyer se referme sur ce petit texte : les frères Grimm voyaient en lui une métaphore du genre même du conte : dépourvu de fin, il est à l’image du genre tout entier, qui connaît une multitude de fluctuations au gré des époques et des conteurs, mais qui est néanmoins porteur de messages à qui veut les entendre.
Les illustrations de Joseph Vernot s’inspirent du mouvement Arts & Crafts, de l’Art Nouveau ainsi que des arts décoratifs japonais et russes, ce qui fait de cet album un beau livre d’étrennes intemporel.

Dès 5 ans

Jakob et Wilhelm Grimm, La Clé d’or, illustrations de Joseph Vernot, Editions Chocolat ! Jeunesse, 2016, 32 p., 16 €

Jakob et Wilhelm Grimm, Le loup et les sept chevreaux

Jakob et Wilhelm Grimm, Le loup et les sept chevreaux

« Il était une fois une vieille chèvre qui avait sept chevreaux et les aimait comme une mère aime ses enfants. » A peine a‑t-elle le dos tourné, que le loup entre en scène. Patte enfarinée et voix mielleuse, il parvient à ses fins et croque six des sept chevreaux. Faut-il vous raconter la suite ?
Le charme de cette édition est dû aux illustrations d’Herbert Leupin (1916–1999), graphiste et affichiste suisse célèbre pour ses clowns et ses vaches Milka. Ici, le loup est vêtu comme un clochard ripoliné : veste jaune canari, gapette orange, maillot rayé vert et blanc, sans oublier une boutanche entamée dans la poche. Maman chèvre, sortie de chez le grand-père d’Heidi, suit la mode traditionnelle des alpages helvétiques, tablier blanc et chapeau fleuri.

Dès 5 ans

Jakob et Wilhelm Grimm, Le loup et les sept chevreaux, illustré par Herbert Leupin, Langlaude, coll. « Cadet Rousselle », 2012, 15 p., 10,14 €