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Clémence Monnet

Didier Lévy, Hanabishi

Le Japon n’est pas seulement le pays des mangas. C’est aussi celui des feux d’artifice ! Créer un feu d’artifice est un art. Un métier dangereux réservé aux hommes, les hanabishi — métier qu’exerce pourtant la grand-mère de la narratrice, seule dans un monde d’hommes. La petite fille est curieuse : elle voudrait apprendre et comprendre, mais sa propre mère lui a interdit d’approcher tout ce qui risquerait d’exploser. Pas question qu’elle y laisse un doigt, comme sa grand-mère ! Mais si le ciel n’était pas seulement la toile sur laquelle se déploient ces superbes feux d’artifice ? Le ciel, raconte grand-mère, ce sont aussi des étoiles, ce cosmos encore à peine exploré… Une autre passion que la jeune fille va bien vite développer.
Ce conte moderne illustré avec finesse et élégance par Clémence Monnet permet d’évoquer le rôle bienveillant des adultes : il n’est pas toujours facile d’aider les enfants à trouver leur voie !

Dès 6 ans

Didier Lévy, Hanabishi, illustrations de Clémence Monnet, Sarbacane, 2022, 32 p., 16,50 € — Imprimé en France

Cécile Roumiguière, Ööfrreut la chouette

« Ils viennent tous les étés. La maison se remplit de bruits dès la lune de solstice passée. Il y a deux adultes, sans intérêt, et une petite. Celle-là m’intrigue. Pas qu’elle fasse des choses extraordinaires, non, mais elle sort beaucoup la nuit. » Et vu par une chouette depuis sa branche, voilà en effet quelque chose d’étrange… Car la fillette sait saluer les arbres et écouter les bruits de la forêt. Une drôle d’amitié va naître, faite de curiosité et de respect mutuels. Une nuit, la petite fille va être poursuivie par une laie en furie. N’écoutant que son courage, Ööfrreut, l’aidera à retrouver le chemin de sa maison. Clémence Monnet est sans doute montée se percher dans un arbre, et même, qui sait, a‑t-elle appris à y voir dans la nuit et à voler ? Car elle signe ici de superbes illustrations, pleines de cet équilibre magique de nos forêts. Les enfants apprécieront le point de vue décalé de la chouette sur les humains : elle s’inquiète, par exemple, de voir que la fillette « n’a pas de plumes pour se protéger ». Un bémol minime : le texte est imprimé un peu petit pour être lu à haute voix par un adulte qui montre en même temps les dessins. Et vous, comment le prononcez-vous, le nom de cette chouette ?

Dès 5 ans

Cécile Roumiguière, Ööfrreut la chouette, illustrations de Clémence Monnet, Seuil Jeunesse, 2020, 40 p., 13,50 € — Imprimé en Slovénie