Mot-clef

Anne Riolet

Anne Riolet, Juliette et la Grande Guerre – Le réseau des Flandres

Juillet 1915 : plus question pour Juliette de sillonner le front en uniforme d’infirmière au volant de son automobile (voir le tome 1 de ses aventures) ! Ses parents ont décidé qu’elle passerait l’été de ses seize ans en famille à Bellignies, à la frontière franco-belge. La mort dans l’âme, Juliette se prépare à vivre deux mois d’ennui dans le château de sa tante. C’est sans compter sur la curiosité naturelle de la jeune fille…
Aussi Juliette se trouve-t-elle de nouveau dans l’œil du cyclone de la guerre en s’aventurant dans un combat dangereux, celui de l’espionnage et de la clandestinité. Passage de frontière, messages secrets, hébergement de soldats anglais… avec, parfois, la complicité d’un officier allemand francophile.
Avec sa fougue et son audace habituelles, Juliette se lance dans l’aventure, vite rejointe par Émile et Charles, ses plus fidèles amis. Pourtant, la guerre n’est pas un jeu et les jeunes gens vivent sans cesse sous la menace d’une arrestation qui peut leur être fatale…
Anne Riolet, agrégée d’histoire-géographie, a très finement introduit ses personnages dans le cours réel de la Première Guerre mondiale, en leur faisant notamment rencontrer des héroïnes telles Marie de Croÿ, Louis Thuliez et Edith Cavell.

Dès 12 ans

Anne Riolet, Juliette et la Grande Guerre – Le réseau des Flandres, Plein Vent, 2023, 240 p., 12,90 € — Imprimé en France

Anne Riolet, Juliette et la Grande Guerre – Un ruban dans les tranchées

Sur les rives de la Meuse, en ce début d’été 1914, jeunes filles et jeunes gens de bonne famille, insouciants, canotent, jouent au tennis, se font gentiment la cour… Mais le tocsin fait vibrer la campagne. La guerre… La jeune Juliette Marsay, qui a appris à conduire en cachette de ses parents, ne va pas passer l’hiver à tricoter des mitaines dans un ouvroir – la voilà au volant, tournant la manivelle entre deux taxis parisiens partis vers la Marne. Quand son ami Émile est porté disparu, elle ne se résigne pas et sa vie prend un nouveau tournant : elle rejoint Marie Curie au volant d’une ambulance.
Je vous présentais récemment Disparu sur le front de Peggy Boudeville, dont le héros est un jeune adolescent. Les deux romans ont pris le même angle narratif : la recherche d’un disparu sert de fil conducteur, et permet de s’approcher du conflit en gardant un mince espoir. Ils montrent tous les deux le courage des civils autant que celui des soldats, mais insistent plus sur leur vie quotidienne faite de souffrance et d’abnégation que sur la vaillance au combat. Une belle réflexion sur ce conflit fratricide qui a « fait grandir trop vite nos enfants », comme doit bien l’admettre le père de Juliette.

Dès 12 ans

Anne Riolet, Juliette et la Grande Guerre – Un ruban dans les tranchées, Plein Vent, 2022, 226 p., 12,90 € — Imprimé en France

Anne Riolet, Evgenia, t. 2, Les îles Solovki

Anne Riolet, Evgenia, t. 2, Les îles Solovki

Juin 1941, Helsinki. Alors qu’Evgenia a revêtu l’uniforme des lottas, ces jeunes volontaires Finlandaises, son ami Kolya, lui, a obtenu son brevet de pilote. Il y aura bientôt un an que leur amie Olga s’est jetée dans la gueule du loup soviétique : sous couvert d’une mission de la Croix-Rouge, elle recherche la moindre trace de vie de sa famille, déportée dès 1938 aux îles Solovki. Pris dans la tourmente de la guerre, les jeunes gens vont mettre leur énergie et leur courage à rude épreuve, aidés ici par une adorable babouchka, ailleurs par Sergueï, un jeune cadet qui n’hésite pas à déserter, voire par le maréchal Mannerheim en personne. Les lecteurs retrouvent ici Evgenia, Olga et Kolya, les héros du 1er tome, plus mûrs et plus décidés que jamais à gagner leur liberté.

A partir de 12 ans.

Anne Riolet, Evgenia, t. 2, Les îles Solovki, Editions du Rocher, 2017, 224 p., 14,50 €
Anne Riolet, Evgenia, t. 1, Les îles Valaam, Editions du Rocher, 2017, 223 p., 14,50 € — réédition du volume paru en 2014 aux Editions Artège.

Anne Riolet, Evguenia, Les îles Valaam

Anne Riolet, Evguenia, Les îles Valaam

«  — J’ai quinze ans et je m’appelle Evguenia, mais tous disent Genia. Mes parents… Ils sont morts à la Loubianka. Fusillés. J’ai été arrêtée quelques semaines après eux. Mais parle encore… Comment as-tu survécu, seule, dans la rue, pendant plusieurs années ?
Olga secoue la tête, comme pour écarter un moustique importun.
[…] – Tu sais où ils nous emmènent ?
— On va pas tarder à être fixées, le train ralentit… […] Enfin, ne t’attend pas à un palace ! T’as jamais entendu parler des orphelinats créés par les bolcheviks pour rééduquer les enfants d’ennemis du peuple ? Ben, ma pauvre, t’es jamais sortie de l’œuf, toi. Reste à côté de moi, je t’aiderai à te débrouiller. »
Les deux adolescentes, devenues inséparables, n’auront qu’un but : survivre, et s’évader de cet orphelinat de Nov Vilga, en Carélie. Mais à l’issue de leur périple, leur vie restera bien précaire, car la guerre a atteint les rives du lac Ladoga…
Un roman historique qui se lit d’une traite. Oserons-nous demander à nos adolescentes si elles se sentent prêtes à vivre de telles épreuves ?

Dès 11 ans

Anne Riolet, Evguenia, Les îles Valaam, Artège, 2014, 248 p., 14,50 €