Deux lapins discutent dans la nuit.
« Je peux te dire un secret ? Moi, j’ai peur du Loup.
– Ah oui ! Pourquoi ?
– Parce qu’il a de grandes dents !
– Mais non, c’est le… morse qui a de grandes dents ! »
Au fil des pages, l’un des lapins – oreilles baissées, yeux effarouchés — égrène les éléments qui font du loup un animal effrayant. Son compagnon – oreilles dressées et stature rassurante — attribue ces terribles yeux, dents, oreilles, queue… à un animal différent et surtout inoffensif – foi de lapin. Quand apparaît le dessin de l’animal imaginé, le collage est si drôle que la peur s’envole et laisse la place au rire. Faut-il avoir encore peur du loup ?
Cette fable aidera les petits non seulement à surmonter leurs peurs, mais aussi à passer outre les atermoiements et autres autocensures souvent inconscientes. Les illustrations stylisées, douces et poétiques d’Emilie Vast — lignes pures, couleurs en aplat et contrastes — sont toujours aussi subtiles, comme le montre cet extrait.
Dès 3 ans
Emilie Vast, Moi, j’ai peur du loup, MeMo, 2018, 52 p., 13 €