« Un dollar et quatre-vingt-sept cents. C’était tout. Soixante cents étaient d’ailleurs en pièces d’un penny. Des pennies épargnés l’un après l’autre après avoir marchandé et chez l’épicier et chez le fruitier et chez le boucher jusqu’à ce que les joues rougissent au reproche silencieux d’avarice qu’impliquait une telle attitude. Della compta et recompta trois fois cette somme. Un dollar et quatre-vingt-sept cents, et le lendemain, c’était le jour de Noël. » Comment faire un cadeau à Jim, son mari, avec si peu d’argent ? Et Jim, de son côté, se pose la même question : comment offrir à Della un cadeau digne de ce nom ? Alors, au moment où Della sacrifie sa longue chevelure pour payer la chaîne de montre qui manque à Jim, ce dernier vend sa montre pour offrir à Della les peignes précieux qui retiendront ses cheveux. Le « cadeau des rois mages », ce sera cette force de passer outre, témoignant d’un amour sans concessions, au-delà de la possession dérisoire des biens matériels.
Un conte de Noël américain dans la pure tradition anglo-saxonne.
Pour les adolescents et les adultes
O. Henry, Le cadeau des rois mages, illustré par Sonja Danowski, Minedition, 2013, 28 p., 14,20 €