De la part d’Hélène Toulhoat — M et Mme Verdebois sont des gens médiocres. Leurs fils aîné leur donne toute satisfaction puisqu’il est aussi médiocre qu’eux-mêmes. Leur fille, en revanche, est d’un modèle tout à fait différent. Elle est gentille, maligne, curieuse, et intelligente. TRÈS intelligente. Surdouée. Et pour M et Mme Verdebois, elle est un désagréable objet familier irritant, incompréhensible… Or Matilda n’est pas vraiment une pauvre petite chose à plaindre, car elle a plusieurs atouts qui vont lui permettre de surmonter la malchance d’être née dans cette famille qui la considère comme une « croûte sur une plaie ». D’abord, une tranquille force d’âme, qui lui permet d’obtenir finalement ce qu’elle veut : aller à la bibliothèque, lire tout ce qui lui plaît, et finalement aller à l’école. Ensuite, de la chance, car bien que son père l’envoie dans une école dirigée par une épouvantable directrice, son institutrice, Mlle Candy, lui procure l’attention et la tendresse d’une mère et d’une amie. Enfin, elle se découvre un talent extraordinaire qui va bien évidement lui permettre de changer le cours de sa vie.
Les livres de Roald Dahl séduisent les enfants (les adultes aussi), génération après génération. Humour, fraîcheur, joie de vivre caractérisent tous ses personnages qui s’inscrivent dans le patrimoine littéraire du XXe siècle. Les enfants s’identifient facilement à ses héros charismatiques et astucieux, et dévorent ces livres au style enlevé et au rythme soutenu.

Dès 7 ans

Roald Dahl, Matilda, illustrations de Quentin Blake (1988), Gallimard Jeunesse, Folio junior, 2016 (rééd.), 272 p., 8,95€