« Comme il venait d’arriver près d’un arbre mort, dont l’écorce était tombée, et qui se dressait, fantomatique, comme un blanc squelette, Mukoki perçut, à quelques mètres de lui, un léger bruit.
Puis, tandis qu’il s’efforçait, de ses yeux ardents, à scruter la pénombre, il vit briller, comme un éclair, une lueur rapide, aussitôt suivie de la détonation d’un fusil. » Qui donc a tiré ? Qui donc a lancé un « inexprimable hurlement » ? Si les cheveux ne se dressent pas sur votre tête…
Accompagné de Roderick et de Wabi, le vieil Indien Mukoki suit une piste inconnue qui pourrait les mener vers une mine d’or. Mais que d’aventures, que de dangers avant de trouver la moindre pépite !
Comme le précisent les traducteurs, « on trouvera dans ce volume, parmi d’ingénieuses péripéties, d’intéressantes descriptions de l’Extrême Nord canadien, de ses paysages magnifiques et sauvages, et de la vie aventureuse menée par les hommes hardis qui, les premiers, s’avancent à la découverte de ces régions à peu près inexplorées ». « Chasseurs d’or » est le second volume des aventures de Roderick. Le premier volume, « Chasseurs de loups », est disponible chez le même éditeur, ou, en version album illustré, chez Sarbacane. Les jeunes lecteurs seront peut-être un peu déconcertés par le français un peu démodé, mais oh combien précis, de la traduction de 1909, qui ne se prive pas non plus de faire parler aux vieux Indiens un sabir « simplifié ». « Moi travailler, pendant que vous dormir », explique Mukoki, alors que les jeunes garçons s’inquiètent des « milliers de courants invisibles, de traîtrises et d’embûches » du fleuve sur lequel ils vont pagayer.
Dès 12 ans
James Oliver Curwood, Chasseurs d’or, illustrations de Christophe Gomy, Editions du Triomphe, 2025, 200 p., 14,90 € — Traduction originale de 1909 de Louis Postif et Paul Gruyer. Imprimé en Espagne