Accueil | Adolescents | Jean Villemin, L’Iceberg rouge

Jean Villemin, L’Iceberg rouge

Jean Villemin, L’Iceberg rouge

« La pluie cessa d’un coup et, à la faveur du faisceau de la lumière du phare, je le vis. Il était là. Gigantesque, échoué. Sa pâleur illuminait la nuit. Un souffle frais vint caresser nos visages et me fit frissonner. […]Un iceberg, c’était un iceberg échoué sur la plage ! Je ne pouvais m’empêcher de voir dans cette apparition une menace cachée à l’attention des marins des Wadden… Car la pêche à la baleine était bien l’occupation favorite des hommes de l’île. Mais pour comprendre, il faut raconter l’histoire de l’Iceberg rouge… »
Un carnet retrouvé sur un marché au puces contient le début d’une biographie – celle d’un certain Kommandeur Hidde Dirks Kat. Pour rédiger cette biographie, le narrateur, Martial Wlimens a loué, sur l’île d’Ameland dans la mer du Nord, la maison dudit commandeur. Cette mise en abyme n’est qu’une aimable mise en bouche…
Car, par un « beau » matin de brume, un iceberg vient s’échouer sur la plage. S’agirait-il de cet « iceberg rouge », dont le narrateur va faire renaître l’histoire – délaissant ainsi celle du commandeur ? Une histoire qui « débuta tragiquement en avril 1912 quand apparut dans l’Atlantique Nord un iceberg dont la destinée fut remarquable. Il était gigantesque. Une de ses faces particulièrement aiguës eut raison du TITANIC qui sombra dans les eaux glacées. Le paquebot laissa une immense trace continue de peinture rouge sur l’épine de l’iceberg ». Une histoire qui est aussi un long voyage d’exploration de ces mers baleinières, où l’on croise Moby Dick, Amundsen et Nobile. Ce qui est sûr, c’est qu’un trait de rouge raye les encres grises et sépia, traverse les pages de ce récit mis en images par l’auteur et lui donne une étrange profondeur onirique… Quant à cet iceberg rouge, légende ou réalité ?

Adolescents

Jean Villemin, L’Iceberg rouge, Editions Magellan & Cie, 2018, 72 p., 18 €