Isabelle Simler, Doux rêveurs
« En attendant le printemps, le rouge-gorge rêve en pelote. Il plonge son bec glacé dans le vermillon et se souvient des airelles, des groseilles et des griottes. » Et le hérisson, rêve-t-il aussi ?
« En attendant le printemps, le rouge-gorge rêve en pelote. Il plonge son bec glacé dans le vermillon et se souvient des airelles, des groseilles et des griottes. » Et le hérisson, rêve-t-il aussi ?
Photos et illustrations éclairent un texte riche d’enseignements. Il me semble juste que les auteurs ont oublié leurs déclinaisons latines, la cité, la région, le territoire se dit en latin civitas, et son pluriel est civitates ; « civitae » est donc un solécisme barbare !
Bolets et cèpes, oronge, mousserons, chanterelles, coulemelles… Nous avons rapetissé et nous promenons, comme des lutins, au ras de terre dans la forêt, en compagnie aussi de tout un petit peuple d’insectes. Et tout d’un coup « un scarabée s’envole d’un cercle de fées… d’un rond de sorcières formé par le petit peuple du sol »
Des pop-up, ce sont des livres qui « explosent » et qui passent en 3 D avec du rêve et de la magie en plus !
Momoko, fillette en robe de satin rouge et aux cheveux bien tirés, « attend à l’arrière de la scène avec tous ses amis du cours de piano ». Voilà venu le moment tant attendu – et tant redouté : son premier récital.
Les illustrations de Biélorusse Anton Lomaev servent le roman avec une rare énergie, avec des tableaux le plus souvent en pleine page – et vu le format du livre (26 cm x 37,5 cm), on en prend plein les mirettes. Que le lecteur soit perché sur la vigie ou peine sur les avirons d’une baleinière, il est pris autant par l’image que par le texte (intelligemment abrégé) qui emporte, comme une vague, une autre et encore une autre.
« Cette année, la neige est tombée en avance. L’hiver a pris tout le monde au dépourvu. » Et l’écureuil a oublié… une noisette. Sur le blanc du papier passent tour à tour une souris blanche, une mésange, trois corbeaux et un chat.
Saviez-vous que les premières plaques d’immatriculation dataient de 1983 ? Il en avait déjà fallu du temps pour mettre au point une automobile digne de ce nom, depuis le fardier de Cugnot en passant par le chariot à vapeur de James Watt !
« C’était le soir de Noël, il y a bien longtemps. La neige recouvrait tout et, chez les Stahlbaum, on préparait comme chaque année le copieux réveillon. Il y avait encore beaucoup à faire, mais l’imposante demeure était déjà parée de délicates guirlandes ouvragées, de grandes couronnes de houx et d’épicéa – et les bas, remplis de cadeaux. »
Au détour d’une allée peu passante du salon du livre de jeunesse de Montreuil 2017, j’ai découvert un drôle de petit sapin : Elitchka signifie en effet « sapin » en bulgare, et c’est le nom d’une jeune maison d’édition installée en Alsace. Sous ce petit sapin, un très beau recueil de trois contes traditionnels, revus par Anguel Karaliitchev (1902-1972) – qui est considéré comme l’Andersen bulgare.